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la vie au village

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A Thionck-Essyl, pas de maison coloniale, pas d'immeubles, pas de pancartes de rues, pas de numéros, pas de goudron . Il n'est pas pensable non plus de posséder une automobile. On se déplace surtout à pied et quelquefois en vélo. Des motos-taxis ont commencé à faire leur apparition. L’eau on va la chercher au puits et  le réseau électrique est peu fiable ; le bon vieux fer à repasser au charbon de bois est encore d’actualité!

A la maison, la femme est encore accroupie pour faire la cuisine ; c'est elle qui sera la première levée pour transporter l'eau sur la tête et le bois pour cuisiner ; elle est chargée de l’épandage, du repiquage et de la récolte du riz qu’elle transportera depuis les rizières. Au cœur de la vie domestique, elle déploie de grandes qualités d'organisation dans les assemblées de quartiers. Regroupées en association les femmes sont particulièrement dynamiques et s’occupent des potagers qui sont de véritables tenues maraîchères.

Les enfants, associés aux tâches quotidiennes, sont nombreux dans chaque famille et pleins de vitalité. La nourriture, partagée assis par classes d'âge autour du plat communautaire, est à base de riz. On mange du riz à tous les repas tout au long de l’année. Il est parfois accompagné de poisson ou de mafé (sauce d’arachide). 40% de la population a moins de 20 ans On ne croise pas beaucoup de vieillards ! Les jeunes (15-35 ans) constituent 62% de la population. Le problème pour ces derniers, c'est de pouvoir se trouver un avenir chez eux  où il n’y a ni industrie, ni artisanat, ni services (ou très peu …) Reste le travail aux champs.

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Victimes de leur isolement géographique, les essyliens souffrent d’une certaine précarité médicale.  Cependant, un hôpital de district  avec un bloc opératoire est désormais opérationnel mais le manque de personnel est patent. La politique  sénégalaise de lutte contre la malaria porte ses fruits ; les cas de paludisme, fléau local, sont en net recul.

​Le manque de revenus ne favorise pas le commerce : les petites boutiques jusqu’ici limitées tendent à se multiplier. L’argent liquide provient de la vente des mangues et des oranges mais surtout des expatriés nombreux en Europe et en Amérique du Nord. 

Le riz reste la base d’une économie vivrière. D’où l’importance des pluies pour assurer une bonne récolte. Malgré tout, le village n’arrive pas à faire la soudure et les familles doivent souvent acheter du riz.

 

Côté services, il existe une petite banque, une poste, une pharmacie, une gendarmerie  et le téléphone portable a envahi le quotidien à grande vitesse ! 
 
Le taux de scolarisation n'est pas négligeable même si les infrastructures scolaires sont nettement insuffisantes : 4 écoles primaires surchargées, un collège catholique, un collège public, un lycée  avec des effectifs pléthoriques. Depuis quelques années,  en partie grâce à notre association et aux enseignants bénévoles d’ESTEL, les  nombreux élèves déscolarisés sont pris en charge.

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Une économie essentiellement paysanne

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